thil

Rêve ta vie en couleur ...

Lundi 28 février 2011 à 16:31

4h du mat'.


Il y a des choses qu'on ne dit pas. Parce que nous ne ressentons pas le besoin de les dire, ou parce que nous jugeons cela inutile. Ou parce que l'on en a honte.
Sur les lèvres, la même question : Pourquoi ?
Incompréhension face à ses actes, face à nous même.
"Pourquoi es tu ainsi ?" Je ne le sais pas moi même. Comme si une faille n'avait jamais été comblée. Comme si une pièce manquait au puzzle.
Trop éloignée d'eux, de lui, de toi, des autres. Comment pourrais-je être heureuse ? Vivre parmi les autres, sans en faire partie. Être la brebis égarée qui, aux yeux du berger, n'a jamais disparue. Paraître sereine, alors que je suis tourmentée. Être à cent lieues, sans jamais combler la distance. Ne rien être à leurs yeux.
Comme un mauvais film se rejouant à l'infini, ma vie défile devant moi chaque fois que je m'endors. Je regrette tout. Je n'aime rien. Et c'est de là que naît un amour insupportable pour les autres. Ceux à qui j'aimerais ressembler. C'est de là que naît cette recherche stérile de l' Autre moi. Celui qui sera moi sans ma faille. Un modèle que je pourrais suivre, qui pourrait me guider, et m'apprendre à m'aimer. Je voudrais oublier, effacer toute cette souffrance inutile, mais ancrée dans ma chair, dans chaque particule de mon être, je suis trop affaiblie. J'aimerais qu' enfin on me libère, déploie mes ailes atrophiées, et qu'on me murmure que la différence est une force. Des blessures qui ne guérissent pas. Une tristesse infinie. Un poids trop lourd pour mes épaules. Voilà mon héritage. Si tu ouvres mon coeur, les barrages cèdent, le sang se répand, les larmes ruissellent, et ma honte s'étale sur les murs. Ma haine perpétuelle accompagnant des sanglots irrépressibles ne me laisse jamais en paix. J'ai peur de t'avoir souillée, toi qui ne connaît pas ce désespoir. Toi, la seule qui m'ait vue sous ma véritable apparence. Je vis en apnée dans la rivière des tourments.

Et cette nuit, j'ai laissé mon empreinte sur la rive.



5h du mat'. Allons dormir.

♪ *

[Je suis - AqME]

Mardi 22 février 2011 à 18:42

« Qu’est-ce que c’est que quelqu’un qui souffre ? Et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ?… Tous les suicidés sont le Christ. Toutes les baignoires sont le Graal. »


" Et vous savez qu’on s’est toujours demandé si y avait pas une inscription au fond du Graal ! Eh ben oui y’en a une. Allez voir, qu’il me fait.

Alors j’y vais. Et au fond de la baignoire y’a marqué : « Vous m’avez bien cassé les couilles » .
Et boum je me réveille."



"Dies Irae", épisode 9 du Livre VI de Kaamelott, Alexandre Astier
 

Mercredi 16 février 2011 à 20:08

http://thil.cowblog.fr/images/p1030891.jpg

Une idée. Un sentiment. Un vide.
Les reproches sont inutiles dans cette vie.
Moi, Toi, Vous, Nous
Tout s'efface dans ce monde.
Mon monde.
J'ai quitté la Terre.
Je erre dans l'espace, dans le vide infini.
Comme si ma vie était en suspend.

La tête noyée dans l'encre, le corps immobile,
Les rêves irréalisables.
Le vide. Oppressant.
Pourtant, ces statues de marbre qui m'entourent, murmurent sans cesse.
Mais ce ne sont que des paroles creuses.
Les mots fusent mais aucun n'atteint mon coeur.
Ses battements faiblissent.
Le sang coule lentement dans mes veines glacées.
Deviendrais-je du marbre ?
Mes pensées ne surgissent que furtivement, et aucun son ne sort de ma bouche,
Désespérément muette.
Qu'importe.
Il n'y aurait personne pour m'entendre.
Surtout pas mon reflet vivant.
Toi, à qui je me confiais...



Où es-tu désormais ?

*

[The Little things give you away - Linkin Park]

Dimanche 24 octobre 2010 à 21:06

http://img535.imageshack.us/img535/8605/p1030057i.jpg
Le contact s'étiole
Ne reste que des bribes de passé
Oublié ou perdu
Des sentiments anciens imprégnant notre peau
Des douleurs restant indélébiles
Malgré l'eau versée sur les plaies
Pensons au futur ! Pensons au passé !
Sens endormis par la fatigue
Torpeur et nervosité
Sensation d'abandon
Des personnes disparaissent de notre vie
Des amis changent
Des promesses s'envolent
Des souvenirs s'éparpillent
Feuilles au vent
Croisement et carrefour soudain
Inconnus qui étaient connus
Anonymes synonyme d'amis
Réalité immatérielle
Vertige permanent


La vie, le changement, la mort
Multitude de choses qui s'étiolent, s'éparpillent et disparaissent ...


...tout s'en va


Lundi 14 juin 2010 à 21:59

Ecrit le 16 mai 2010



J'ai fait un rêve.

Sans bruit, lentement, les images ont défilé devant moi.
Mes yeux perdus dans le vague, je les ai avalées.
Mes mains posées sur mes joues glaciales.
Elles s'écartent lentement, la lumière du jour m'éblouit.
La lumière ? D'où vient-elle ?
Je pensais m'être endormie la nuit...
Le film se complète peu à peu, nuit après nuit.
Le rêve se prolonge et devient clair
Le brouillard qui m'enveloppe s'estompe
Quelque chose brille dans ma main
Mes genoux touchent le sol
Mes bras au dessus d'une baignoire vide
Et sur la peau blanche, quelque chose miroite :
Mon sang perle, écarlate.
Du sang, mon sang…
Je perds prise et m'écroule
Des larmes roulant sur mes joues
Je veux crier à l'aide mais je suis devenue muette.

Dans mon lit, j'ouvre les yeux
Mes mains tremblent tellement...
Mais plus je m'enfonce dans mes rêves
Plus le cauchemar semble réel
Et devient rassurant.

Alors une question m'envahit...


Le Passage est-il magnifique ?

*

[Adagio pour cordes - Samuel BARBER]

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