Le vent s'est calmé ces derniers temps. Les arbres sont nus, la nature s'est endormie. La température a brutalement chuté, aussi. Ces personnes qui m'entourent attendaient impatiemment sa venue : la neige. Quand elle est apparue sur les toits de la ville, quand elle s'est lentement déposée sur la terre sèche, ils l'ont acclamée et admirée. Moi, je me sentais étrangère à tout cela. Je n'avais pas envie de regarder la neige, je n'avais pas envie de la sentir crissée sous mes pas... Je ne l'aimais pas. Ce sentiment étrange de dégoût, je ne sais pas pourquoi il m'a envahie, ce jour-là. Je me sentais dans un monde différent, un monde où la neige n'existait pas, où mon quotidien prenait le dessus. Un monde fermé, immuable, rassurant. Et quand, seule dehors, je l'ai effleurée du bout des doigts, son contact m'a semblé étranger. Pourtant, je connais la neige. J'aime la neige. J'aimais la neige ... Cette blancheur immaculée, cette nature calme et comme endormie ... Il y a quelques jours, elle m'a semblé dangereuse, annonciatrice d'un malheur à venir. Froide et imprévisible. Le calme avant la tempête. Il y a un an, il a neigé. Il y a un an, il est parti. Il y a un an, ce jour noir où on l'a enterré, nous redoutions la neige, il faisait si froid que j'avais l'impression que mes larmes gelaient sur mes joues ... J'ai peur de ce qui peut advenir. J'ai peur de ce que je suis devenue, car cette froideur face à la neige me montre à quel point j'ai changé. J'ai perdu mon innocence. J'ai perdu mon enfance. Et je ne la retrouverai jamais. Même lorsque je ris avec les personnes qui me sont chères... Cette après-midi là, ils m'ont réconciliée avec la neige, et j'ai aimé jouer avec elle, j'ai ris comme par le passé, un rire sincère, un rire d'enfant ... Mais ces instants sont si éphémères ! Le temps m'arrache mes souvenirs, le vent les emporte et la neige les enterre. Impitoyablement.
thil
Rêve ta vie en couleur ...
Dimanche 13 décembre 2009 à 12:08
Un an.
Le temps passe
Les ponts sont coupés
Il n'y a plus aucun mot échangé
Mais pourtant
Je partage ta peine
Je pense à lui
Je pense à toi
Car rien ne s'efface de ma mémoire.
Lundi 7 décembre 2009 à 17:16
"Le Sept est un véritable épicurien. La vie est dans le mouvement, la liberté. La vie s'avale. Il peut de ce fait paraître superficiel aux yeux des autres, mais ce n'est qu'une apparence. En réalité, il fuit l'ennui et la souffrance."
On m'a dit que mes textes étaient trop réfléchis, trop travaillés, qu'ils semblaient avoir été mis au brouillon et modifiés encore et encore. Je me suis demandée pourquoi on pouvait penser cela. Est-ce que mes textes donnent l'impression de ne pas être de moi, d'être faux ?
Pourtant, il n'en est rien. Ecrire, c'est mon exutoire, tout comme la musique. Ecrire me permet de me libérer d'un poids trop grand. J'écris car tous ces sentiments qui m'envahissent, tous ces mots qui encombrent mon esprit, m'empêche de réfléchir correctement. J'ai besoin de vider ma tête et mon coeur.
Alors ... Pourquoi ces critiques ? Je ne comprends pas. Ou du moins, les réponses que je trouve me font de la peine. Si l'on imagine que je retravaille sans cesse mes textes, c'est sûrement parce qu'on ne me croit pas capable de les écrire tels quels. On me croit superficielle, bête.
Pourquoi personne ne me comprend ? Personne ne me connaît vraiment. Je ne suis pour les uns qu'une fille banale, sans intérêt, bavarde et énervante. Une fille sérieuse, qui travaille sans cesse alors qu'elle est une "intello". Pour les autres, ceux qui se disent mes amis, ceux qui m'apprécient, je suis une fille qui aime ses amis, qui les aidera toujours, une fille charmante. "Une fille vraiment géniale".
Mais ils ne savent pas qui je suis. Ils ne vivent pas dans ma tête, ne comprennent pas ce que je ressens, ne savent pas à quoi je pense. Lorsque j'essaye d'ouvrir mon coeur, on me dit que je suis trop sensible, que je raconte n'importe quoi... Je suis trop ceci et pas assez cela.
On me croit joyeuse, alors que je cache ma tristesse. On me croit superficielle, alors que je réfléchis sans cesse. On me croit gamine, alors que j'ai grandit. On me croit gentille, alors que j'ai besoin des autres pour exister. On me croit forte, alors que je pleure sans cesse.
Pourtant, il n'en est rien. Ecrire, c'est mon exutoire, tout comme la musique. Ecrire me permet de me libérer d'un poids trop grand. J'écris car tous ces sentiments qui m'envahissent, tous ces mots qui encombrent mon esprit, m'empêche de réfléchir correctement. J'ai besoin de vider ma tête et mon coeur.
Alors ... Pourquoi ces critiques ? Je ne comprends pas. Ou du moins, les réponses que je trouve me font de la peine. Si l'on imagine que je retravaille sans cesse mes textes, c'est sûrement parce qu'on ne me croit pas capable de les écrire tels quels. On me croit superficielle, bête.
Pourquoi personne ne me comprend ? Personne ne me connaît vraiment. Je ne suis pour les uns qu'une fille banale, sans intérêt, bavarde et énervante. Une fille sérieuse, qui travaille sans cesse alors qu'elle est une "intello". Pour les autres, ceux qui se disent mes amis, ceux qui m'apprécient, je suis une fille qui aime ses amis, qui les aidera toujours, une fille charmante. "Une fille vraiment géniale".
Mais ils ne savent pas qui je suis. Ils ne vivent pas dans ma tête, ne comprennent pas ce que je ressens, ne savent pas à quoi je pense. Lorsque j'essaye d'ouvrir mon coeur, on me dit que je suis trop sensible, que je raconte n'importe quoi... Je suis trop ceci et pas assez cela.
On me croit joyeuse, alors que je cache ma tristesse. On me croit superficielle, alors que je réfléchis sans cesse. On me croit gamine, alors que j'ai grandit. On me croit gentille, alors que j'ai besoin des autres pour exister. On me croit forte, alors que je pleure sans cesse.
Vous ne connaissez que la partie émergée de l'iceberg.