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Rêve ta vie en couleur ...

Mardi 22 décembre 2009 à 13:47

http://thil.cowblog.fr/images/neige009.jpgLe vent s'est calmé ces derniers temps. Les arbres sont nus, la nature s'est endormie. La température a brutalement chuté, aussi. Ces personnes qui m'entourent attendaient impatiemment sa venue : la neige. Quand elle est apparue sur les toits de la ville, quand elle s'est lentement déposée sur la terre sèche, ils l'ont acclamée et admirée. Moi, je me sentais étrangère à tout cela. Je n'avais pas envie de regarder la neige, je n'avais pas envie de la sentir crissée sous mes pas... Je ne l'aimais pas. Ce sentiment étrange de dégoût, je ne sais pas pourquoi il m'a envahie, ce jour-là. Je me sentais dans un monde différent, un monde où la neige n'existait pas, où mon quotidien prenait le dessus. Un monde fermé, immuable, rassurant. Et quand, seule dehors, je l'ai effleurée du bout des doigts, son contact m'a semblé étranger. Pourtant, je connais la neige. J'aime la neige. J'aimais la neige ... Cette blancheur immaculée, cette nature calme et comme endormie ... Il y a quelques jours, elle m'a semblé dangereuse, annonciatrice d'un malheur à venir. Froide et imprévisible. Le calme avant la tempête. Il y a un an, il a neigé. Il y a un an, il est parti. Il y a un an, ce jour noir où on l'a enterré, nous redoutions la neige, il faisait si froid que j'avais l'impression que mes larmes gelaient sur mes joues ... J'ai peur de ce qui peut advenir. J'ai peur de ce que je suis devenue, car cette froideur face à la neige me montre à quel point j'ai changé. J'ai perdu mon innocence. J'ai perdu mon enfance. Et je ne la retrouverai jamais. Même lorsque je ris avec les personnes qui me sont chères... Cette après-midi là, ils m'ont réconciliée avec la neige, et j'ai aimé jouer avec elle, j'ai ris comme par le passé, un rire sincère, un rire d'enfant ... Mais ces instants sont si éphémères ! Le temps m'arrache mes souvenirs, le vent les emporte et la neige les enterre. Impitoyablement.


♪ *
[Scherzo n°2, op.31 - Chopin]

Lundi 7 décembre 2009 à 17:16


"Le Sept est un véritable épicurien. La vie est dans le mouvement, la liberté. La vie s'avale. Il peut de ce fait paraître superficiel aux yeux des autres, mais ce n'est qu'une apparence. En réalité, il fuit l'ennui et la souffrance."

http://thil.cowblog.fr/images/iceberg.jpg
On m'a dit que mes textes étaient trop réfléchis, trop travaillés, qu'ils semblaient avoir été mis au brouillon et modifiés encore et encore. Je me suis demandée pourquoi on pouvait penser cela. Est-ce que mes textes donnent l'impression de ne pas être de moi, d'être faux ?
Pourtant, il n'en est rien. Ecrire, c'est mon exutoire, tout comme la musique. Ecrire me permet de me libérer d'un poids trop grand. J'écris car tous ces sentiments qui m'envahissent, tous ces mots qui encombrent mon esprit, m'empêche de réfléchir correctement. J'ai besoin de vider ma tête et mon coeur.
Alors ... Pourquoi ces critiques ? Je ne comprends pas. Ou du moins, les réponses que je trouve me font de la peine. Si l'on imagine que je retravaille sans cesse mes textes, c'est sûrement parce qu'on ne me croit pas capable de les écrire tels quels. On me croit superficielle, bête.
Pourquoi personne ne me comprend ? Personne ne me connaît vraiment. Je ne suis pour les uns qu'une fille banale, sans intérêt, bavarde et énervante. Une fille sérieuse, qui travaille sans cesse alors qu'elle est une "intello".  Pour les autres, ceux qui se disent mes amis, ceux qui m'apprécient, je suis une fille qui aime ses amis, qui les aidera toujours, une fille charmante. "Une fille vraiment géniale".
Mais ils ne savent pas qui je suis. Ils ne vivent pas dans ma tête, ne comprennent pas ce que je ressens, ne savent pas à quoi je pense. Lorsque j'essaye d'ouvrir mon coeur, on me dit que je suis trop sensible, que je raconte n'importe quoi... Je suis trop ceci et pas assez cela.
On me croit joyeuse, alors que je cache ma tristesse. On me croit superficielle, alors que je réfléchis sans cesse. On me croit gamine, alors que j'ai grandit. On me croit gentille, alors que j'ai besoin des autres pour exister. On me croit forte, alors que je pleure sans cesse.


Vous ne connaissez que la partie émergée de l'iceberg.

♪ *
[Saeglopur - Sigur Ros]

Mercredi 4 novembre 2009 à 20:23



Le temps qui passe. Je l'ai toujours regardé d'un mauvais oeil, celui là. Il est si fugace, si rapide ... J'aimerais le retenir entre mes doigts. Vivre et revivre ces instants de bonheur ... Ephémères. Comme tout le reste. Revenir en arrière et passer plus de temps avec ce grand homme que j'admirais tant et qui ne l'a jamais su. Revivre cet amour si fort pour ce jeune homme aux cheveux bouclés sans que cela me détruise de nouveau. Réussir à aider celui que je considérai comme mon Grand Frère. Comprendre pourquoi l' Estival m'a délaissée.


Mais cela m'est impossible. Alors à quoi bon regretter ?
Je veux avancer. Je DOIS avancer. Prendre enfin confiance en moi. Montrer à ce monde que je l'emmerde. Je les méprise tous, ces cons qui se croient intelligents, ces pétasses qui se croient belles alors qu'elles ne sont rien. La véritable intelligence, c'est de reconnaître que nous ne sommes rien, que nous ne sommes que des êtres exécrables. Et la vraie beauté est ailleurs. Elle est dans nos coeurs, souvent dissimulée aux yeux des autres, derrière des barricades qui ne devraient pas exister. Pourquoi est-ce si difficile de parler ? D'ouvrir son coeur aux autres ? Pourquoi est-ce si difficile d'être bon ? Pourquoi est-ce si difficile d'être heureux ?

 

"Ce qui ne me tue pas me rend plus forte."

♪ *
[Hello - Evanescence]

Dimanche 13 septembre 2009 à 21:50

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J'écris des lignes de mots
Des mots à perte de vue
Qui se perdent à l'horizon
Qu'y a-t-il à l'horizon ?
Des murs m'entourent
Quelques rectangles lumineux
Où le soleil apparait
Le temps est rythmé par un cri
Les gens se bousculent
Et je les suis sans rien dire
J'entends des rires
Je vois des sourires
J'échange à mon tour des mots
Des mots tellement plus simples
Leur joue contre la mienne
Contact doux et éphémère
Mais pourtant si perpétuel
Je lui souris
Je croise son regard
Et je me demande alors
Ce qu'il y a à l'horizon

[Nothing Else Matters - Apocalyptica]

Samedi 11 juillet 2009 à 14:14

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C'est les vacances. Certains ont laissé échapper un "Enfin !" de soulagement, d'autres travaillent, certains partent en vadrouille, font la fête à tout bout de champ ...
Moi, je suis là, dans cette maison, à tourner en rond. Je sors peu, mais cela me suffit. Du moment que je parle avec ceux que j'aime ...


J'ai passé une journée magnifique avec Eux, les Codons. Si heureuse de les voir, de leur parler ... Je redoute le temps qui peut effacer à tout moment les liens que nous avons tissés ... C'est la vie, malheureusement. On rencontre des gens, on les aime, on se quitte, on se raccroche aux souvenirs ...

Et mon Grand Frère, dans tout ça ? Rien. Mon Psy personnel me le répète : les gens changent. Sauf que lui, il n'en a pas conscience. Il ne comprend pas ce qui se passe. Il s'enferme dans une bulle de tristesse, pour se protéger d'un monde qu'il juge méchant et dangereux. Quelle connerie ...
Et bien qu'il aille au diable. Je ne supporte plus cette situation. Je fais tout pour arranger les choses, et même comme ça, je passe pour la méchante de l'histoire. Ca me dégoute.


Et il y a Lui. Celui qui ne me parle pas devant les autres, mais qui vient chercher du réconfort le soir. Celui pour qui je serai prête à tout. J'aimerais lui rendre le sourire ! Qu'il voit que la vie peut être belle, qu'il y a des centaines de choses à voir, à découvrir, à connaitre ! Et que celui qui lui manque, n'aurait pas supporté le voir souffrir ainsi ... Il faut avancer, coute que coute, la vie est trop courte.


Smile, my friend.


[La vie est belle - AqME]

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