thil

Rêve ta vie en couleur ...

Jeudi 29 avril 2010 à 22:00

http://thil.cowblog.fr/images/vacpaques011.jpgLes aiguilles tournent sans cesse. Les secondes, les minutes, les heures s'égrainent...
Le printemps est enfin là. Combien de temps ai-je passé dans cette pièce sombre ? Je remonte lentement à la surface, timidement, comme si j'avais peur de l'extérieur. Soleil, lumière aveuglante mais au combien revitalisante. Je t'ai attendue, tellement attendue ...
La Soleil disparait et laisse place à la Lune, si belle et si gracieuse. Mais que suis-je dans ce monde de ténèbres ? Le noir m'oppresse, et mes terreurs d'enfant surgissent. Je les croyais balayées, effacées par la lumière. Mes peurs, mes doutes, mes regrets, m'envahissent et ravagent mes derniers éclats de joie. Comment pourrais-je dormir ? Les pensées sombres tourbillonnent en moi, et me laisse épuisée, le regard vide, les cheveux emmêlés et le tissu de mon oreiller noyé. Les tristesses s'entassent, et au petit matin, se font toutes petites dans un coin de mon esprit torturé.
Soleil réparateur, sourires enjoleurs et rires rassurants.
Crépuscule étouffant et nuit effrayante.
Comment cesser ce combat incessant ? Détruire ce que le ciel donne, regretter le Début, nier les sentiments extérieurs. Arriver à un point de non retour.
Ô combien il est si facile d'arriver à des conclusions funestes ! Et Toi, oui Toi, qui ne comprends pas pourquoi Il t'a abandonné ! Toi qui affirme que je ne peux te comprendre ! Sais Tu que je suis en train de me noyer comme Il s'est noyé ? Te rends Tu compte que Tu me détruis ?
Sans mes mots, sans Eux, sans ma peur de partir, c'est sur les plaines de lumière que tu retrouverais ton père disparu et ton amie détruite.



♪ *

[Epilogue, Apocalyptica]

Vendredi 9 avril 2010 à 21:01

Noir.
Un an a passé. Dans le ciel sans lune de la nuit d'août, des étoiles palpitent. Enfin les ténèbres s'estompent. Lueur. Des écharpes de brume s'étirent sur la forêt de Fontainebleau. Un grand soleil pourpre les dissipe bientôt. Tout étincelle maintenant de rosée. Les toiles d'araignées se transforment en barbares napperons de perles orange. Il va faire chaud.
Des petits êtres frémissent sous les ramures. Sur les herbes, parmi les fougères. Partout. Ils sont de toutes espèces et ils sont innombrables. La rosée, liqueur pure nettoie cette terre où va se jouer la plus étrange des av...

Avançons, vite.



[...]

Phéromone mémoire n°85
Thème : Chant évolutionnaire
Saliveuse :
Reine Chli-pou-ni


" Je suis la grande dérouteuse.
Je sors les individus de leur chemin habituel et cela les remplit d'effroi.
J'annonce les vérités bizarres et les futurs remplis de paradoxes.
Je suis une perversion du système, mais le système a besoin d'être perverti pour évoluer.
Nul ne parle comme moi avec timidité, maladresse et incertitude.
Nul n'a ma faiblesse infinie.
Nul n'a ma modestie génétique.
Car les sentiments remplacent mon intelligence.
Car je n'ai aucune connaissance ni aucun savoir qui m'alourdisse.
Seule l'intuition qui flotte dans l'air guide mes pas.
Et cette intuition, je ne sais d'où elle provient.
Et je ne veux pas l'apprendre. "




 
Bernard WERBER, Le jour des fourmis
(extraits)

♪ *

[Symphonie du Nouveau Monde, 4e Mvt - Dvorak]

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