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Le souvenir ... Une chose insaisisable, qui glisse parfois à travers les mailles du temps.
Le souvenir des jours passés. Le souvenir des belles choses.
Odeur de peinture. Crayons sur le papier. Une rose ...
Cette pièce où seul le battement du carillon se fait entendre, puis une douce mélodie envoutante.
Chopin, Fauré, Verdi, Schubert ... Me voici dans un autre monde.



Train électrique. Me voici à Lusiny : les gens me chahute à la descente du train,
et je te cherche sur le quai.
Mais tu n'es pas là. J'ai beau te chercher encore et encore, t'appeler ... Rien n'y fait.
Pourtant, la musique qui me rend triste, mais me rassure, je l'écoute sans cesse.
Comme si je sentais ta présence à mes côtés, ta main ébouriffant mes cheveux, et ton regard d'acier me transmettre ton affection.
Le temps passe si vite ...


Il y a quelques jours, le ciel s'est mis à pleurer, comme s'il comprenait ma tristesse.
Des pensées sombres m'ont envahie. Des souvenirs trop douloureux à revivre, un an après ...
Une tristesse que je croyais enfouie. Dans le miroir, elle m'est réapparue.
Larmes douloureuses sur mes joues.
Un visage d'enfant, bouleversé. Et pourtant, ces yeux là me sont étrangers.
Je n'y ai vu que du vide, un gouffre de tristesse.
La joie n'est qu'un costume que je revêts pour me protéger du monde ...



Oui, le temps file entre nos doigts. Déjà un an que tu n'es plus là ...
Mais jamais rien ne compensera ce vide.
Même la plus grande amitié, même le plus grand amour n'y changera rien.
Jamais personne ne me rendra celui que j'admirais.
Rien n'effacera ma peine...


Tu me manques, Grand-Père

♪ *
[Requiem - G.Fauré]